Le Prophète, la destruction et le meurtre
Livre 63 des mérites des Ansars (Kitab Manaqib Al-Ansar)
Bâb 21 à propos de Jarir ibn Abdullah al-Bajali
Hadith n° 3823
D'après Qays, d'après Jarir bin Abdullah, il a dit : "À l'époque de l'ignorance (Jahiliyyah), il y avait une lieu de culte appelé Dhul Khalasa, et on l'appelait aussi la Ka'bah du Yémen ou la Ka'bah du Sham (Levant). Le Messager d'Allah (que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui) m'a dit : "Seras-tu celui qui me soulage (débarrasse) de Dhul Khalasa ?" J'ai rassemblé 150 cavaliers d'Ahmas et nous avons détruit (Dhul Khalasa), tué ceux que nous y avons trouvés, puis nous sommes revenus et avons informé le Messager d'Allah, et il a prié pour nous et pour Ahmas."
صحيح البخاري
كتاب مناقب الأنصار
باب ذِكْرُ جَرِيرِ بْنِ عَبْدِ اللَّهِ الْبَجَلِيِّ رضى الله عنه 21
وَعَنْ قَيْسٍ، عَنْ جَرِيرِ بْنِ عَبْدِ اللَّهِ، قَالَ كَانَ فِي الْجَاهِلِيَّةِ بَيْتٌ يُقَالَ لَهُ ذُو الْخَلَصَةِ، وَكَانَ يُقَالُ لَهُ الْكَعْبَةُ الْيَمَانِيَةُ، أَوِ الْكَعْبَةُ الشَّأْمِيَّةُ، فَقَالَ لِي رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم " هَلْ أَنْتَ مُرِيحِي مِنْ ذِي الْخَلَصَةِ ". قَالَ فَنَفَرْتُ إِلَيْهِ فِي خَمْسِينَ وَمِائَةِ فَارِسٍ مِنْ أَحْمَسَ ـ قَالَ ـ فَكَسَرْنَا، وَقَتَلْنَا مَنْ وَجَدْنَا عِنْدَهُ، فَأَتَيْنَاهُ، فَأَخْبَرْنَاهُ، فَدَعَا لَنَا وَلأَحْمَسَ.
Commentaire
Ce hadith, particulièrement troublant, rapporte que le Prophète aurait ordonné la destruction d'un lieu de culte et l'assassinat de ses fidèles. Une telle affirmation suscite des interrogations fondamentales quant à la véracité des hadiths prétendument authentiques. Dans le monde musulman (sunnite), Sahih al-Boukhari est perçu comme l'une des sources les plus fiables et dignes de confiance. Comment, alors, concilier cela avec un Coran qui prêche la tolérance et le respect envers les autres religions ?
Il est essentiel de se rappeler que les hadiths ont été compilés plusieurs siècles après le décès du Prophète, et que leur prétendue authenticité repose uniquement sur des chaînes de transmission orale. Il est crucial de reconnaître que cette méthode ne garantit en aucune manière l'immunité contre la falsification. Certains hadiths ont pu être inventés ou altérés pour des raisons politiques ou idéologiques.
Face à ces constats, il est impératif pour les musulmans d'adopter une approche critique et rationnelle à l'égard du recueil Sahih al-Boukhari. En attribuant de telles actions au Prophète, ces hadiths diffamatoires ternissent son image et jettent le discrédit sur sa mission et son message.
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